Mme Marguerite Laurent, une avocate américaine d'origine
haïtienne, a donné, le lundi 29 décembre 2003, une
conférence de presse, à l'Hôtel le Plaza autour
du thème: l'Importance de la célébration du Bicentenaire
de l'Indépendance d'Haïti.
Tous les secteurs de la vie nationale, dit-elle, doivent se mettre
ensemble. Ils ne doivent pas vivre comme chien et chat. Ils doivent
en plus respecter le choix de la majorité. "Nous qui vivons
à l'étranger, nous respectons la loi, et nous sommes venus
en Haïti pour célébrer dans la paix le bicentenaire
de notre indépendance", a-t-elle précisé.
A son avis, Haïti est un pays courageux et merveilleux. Pour ternir
son image et le ridiculiser, on le met ces jours-ci dans un état
de déchirement. "Nous sommes le premier peuple noir qui
a lutté bec et ongles contre la discrimination raciale et qui
a mis en application le principe de l'égalité humaine.
Nous avons en plus aidé cinq (5) pays de l'Amérique à
prendre leur indépendance": Venezuela, Colombie, Pérou,
Equateur, Etats-Unis d'Amérique", a-t-elle encore fait savoir.
Pour sa part, l'avocate Marguerite Laurent pense que le problème
auquel est confronté le pays est un problème de néo-colonialisme.
"Il y a toujours un secteur dans la Communauté Internationale
qui divise l'Haïtien pour régner. Car célébrer
2004, c'est célébrer son échec, puisque, c'est
1804 qui donne naissance à notre bicentenaire d'indépendance.
Pour ce faire, nous devons résoudre pacifique-ment nos problèmes
entre nous-mêmes. Le monde entier jette son dévolu sur
nous en tant que première République Noire Indépendante
du monde, donc, à la veille de 2004, donnons-nous la paix, suivons
de préférence le bel exemple du démocrate Al Gore
face au Républicain Georges Bush après la proclamation
des résultats du vote électoral en décembre 2001.
Pour sauver la nation américaine, ce premier, bien qu'il ait
emporté le vote majoritaire a accepté sa défaites",
a révélé Laurent, membre du Bareau des Avocats
de New York lors de cette conférence. d'un autre côté,
elle dénonce ceux qui font la promotion du mensonge, et condamne
le sanglant Coup d'Etat de 1991 qui a mis le pays double fois en retard.
Et en substance, elle reconnaît que le régime en place
|uvre au profit de sa population et qu'il y a de grandes différences
entre le pouvoir Lavalas et les gouvernements d'hier: Aujourd'hui, plus
de gens savent lire et écrire par rapport aux époques
précédentes. De ce fait, nous ne pouvons pas rester bouche
bée face à ce vaste complot, dit-elle, qu'on est en train
d'organiser contre les masses haïtiennes. En l'année 1991,
durant le génocide du coup d'etat, plus de 300.000 personnes
environ sont tombées sous les mains des bour-reaux du pays assoiffés
du sang des militants. Pour cela, la minorité du groupe contestataire
doit à tout prix respecter le vote majoritaire, elle doit respecter
la constitution de 1987 réclamant qu'un président est
élu pour cinq (5) ans. Ni la violence, ni le renversement d'un
président constitu-tionnellement élu ne peuvent résoudre
nos problèmes quotidiens. Il est urgent que tous les fils d'Haiti
se regroupent, se mettent ensemble pour le progrès de notre pays
et pour que la France restitue et répare aussi notre chère
Haïti. Nous avons conquis notre indépendance sans aide étrangère.
Et c'est pourquoi on nous désunit pour nous calomnier et nous
donner de l'embargo, a fait entendre la conférencière.
Gonel Bernadin