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          Campaign 7: 
         ADRESSE AUX FRANCAIS: 
        La ranson de Charles X  
        Doit Ètre Restituè Haiti  
        ((S.V.P. : Veuillez consulter et signer la pÈtition 
        ci-aprËs))  
         
        le 6 juin 2004 
         
        Francais, francaises  
         
        Vous êtes très certainement au courant que la France du président 
        Jacques  
        Chirac, est en train de commettre encore une fois, une grande injustice 
        à  
        l'endroit du peuple haïtien1. 
        Nous saisissons cette occasion, pour vous  
        sensibiliser sur la dérive de ce gouvernement, dont la politique 
        haïtienne  
        est une série d'actes immoraux et illégaux. 
         
        Le 7 avril 2003, le gouvernement haïtien, demanda publiquement à 
        la France de  
        restituer la rançon imposée en 1825 aux Africains qui, ayant 
        brisé les  
        chaînes de l’esclavage sur l’ancienne colonie de Saint-Domingue, 
        se sont donné une patrie en la jeune République Haïti, 
        le 1 janvier 18042. Le prix 
        du sang, des sacrifices et des privations était déjà 
        assez lourd lorsque 150 millions de Francs or ont été exigés, 
        dont 90 millions furent effectivement extorqués aux Haïtiens, 
        par des procédés qui font honte à une république 
        française qui se dit pourtant nation des lumières, des droits 
        de l'homme et du citoyen. Charles X fit envoyer une armada d’une 
        quinzaine de canonniers pour exiger ce butin tant illégal que monstrueux. 
        Ces 150 millions de francs or représentaient alors le budget annuel 
        de la France, soit le triple du prix de vente en 1803 du territoire de 
        la Louisiane, lequel faisait alors plus de 22 fois celui de l’île 
        d’Haïti. Cette ignoble rançon eut pour conséquences 
        directes et immédiates l’endettement de la jeune nation, 
        la fermeture de ses écoles accompagné de l’adoption 
        d’un Code rural qui viendra y créer des divisions sociales 
        profondes sinon indélébiles (le Code rural du 6 mai 1826 
        prévoyait en particulier que toute personne qui ne justifie pas 
        d'un autre emploi doit cultiver la terre afin de contribuer au paiement 
        de l’odieuse et raciste rançon française). 
         
        Faire payer une somme aussi colossale, sous la menace des canons à 
        un peuple  
        qui a gagné sa liberté et son indépendance par la 
        détermination farouche, par  
        la force de l'espérance, par les larmes et par le sang c’est 
        une injustice  
        inqualifiable. Un crime sans précédent et surtout sans succession 
        dans  
        l'histoire de l'humanité. 
         
        Pourtant, voici que pour toute réponse à sa demande de restitution, 
        sous prétexte que sa légitimité politique est contestée 
        et que le pays risque de tomber dans le chaos et, dans le mépris 
        absolu de toutes les règles et conventions internationales, le 
        président Jean-Bertrand Aristide d’Haïti est renversé 
        et enlevé par les forces spéciales américaines le 
        29 février 2004. Ce nouveau coup d'état qui porte fièrement 
        la signature du Canada, de la France et des États-Unis, replongea 
        encore une fois, le pays dans l'horreur, la répression et la désolation 
        (3,4,5). 
        Les troupes françaises et américaines occupèrent 
        rapidement le territoire haïtien et aidées de mercenaires 
        locaux, imposèrent un gouvernement fantoche. 
         
        Le 15 avril 2004, le Ministre français de la Défense, Mme 
        Michèle Alliot-Marie arriva à Port-au-Prince, pour encourager 
        ses troupes déployées sur le terrain. Deux cent deux ans 
        après Victor-Emmanuel Leclerc chef de l'armée expéditionnaire 
        chargée de rétablir l'esclavage à Saint-Domingue. 
        Promptement, Mme Alliot-Marie exigea du gouvernement de facto un renoncement 
        total de la demande de restitution. M. Gérard Latortue servilement, 
        déclara la requête haïtienne, illégale et démagogique. 
        Comme si, un pouvoir de façade sans substance, sans base populaire, 
        pouvait engager un pays occupé, une nation humiliée. Imaginez 
        le gouvernement de Vichy, se prononçant sur la confiscation des 
        biens, de l'or et des oeuvres d'art par les Nazis? 
         
        Le Ministre des affaires étrangères M. Michel Barnier, lui 
        aussi arriva à  
        Port-au-Prince le 15 mai 2004, pour apporter le soutien de la France et 
        surtout remercier M. Latortue de sa précieuse collaboration. Entre 
        temps, les  
        pressions américaines sur la Caricom, le Congressional Black Caucus 
        et sur l'Union Africaine pour reconnaître leur régime de 
        facto échouèrent6. 
         
         
        À l'occasion du coup d'état contre le président Aristide, 
        la France renoua  
        avec les États-Unis, un pacte vieux lui aussi de deux cents ans. 
        Déjà en 1805, Charles-Maurice de Talleyrand ministre des 
        Relations Extérieures écrivit au Secrétaire d'État 
        américain James Madison " L'existence en Amérique de 
        ces nègres armés et libérés de l'esclavage 
        est un spectacle horrible pour les nations blanches". La perspective 
        d'une prise en main de leur destin, d'une émancipation massive 
        des noirs effraie. L'exemple d'Haïti agit comme un repoussoir. Dorénavant, 
        ce sera un pays marginalisé, taillable et corvéable à 
        souhait. Ce sera le prix de son existence. 
         
        Les puissances esclavagistes du 19e et du 20e siècle ne lui firent 
        aucun cadeau. Bien au contraire. France, Allemagne, Espagne, Angleterre, 
        États-Unis, toutes, à la moindre occasion réclamèrent 
        leur part du butin.Certains se demandent ce que font aujourd’hui 
        les Nations Unies afin d’assister Haïti dans sa quête 
        combien juste de réparations et de restitution. Malheureusement, 
        comme affirme M. Nelson Mandela, leader historique de l'ANC et ancien 
        président de l'Afrique du Sud "nous vivons maintenant dans 
        un monde où les pays riches dit démocratiques manipulent 
        à leur gré, les organisations et les institutions multilatérales 
        contre les intérêts des nations les plus appauvries et vulnérables". 
        Ultimement, il revient aux peuples eux-mêmes de rechercher et de 
        trouver la voie d’une solidarité véritable et sincère. 
         
        En vous adressant cette lettre, nous citoyennes et citoyens du monde, 
        faisons  
        donc appel à l'esprit de justice du peuple français pour 
        exiger du  
        gouvernement de Chirac-Raffarin de: 
         
        1) Considérer la demande de restitution de la rançon de 
        Charles X au peuple haïtien comme sérieuse, juste et recevable. 
        Cette demande ne doit plus être évacuée. A cause de 
        cette rançon, l'économie et les finances de la jeune république 
        noire ont été lourdement grevées. La restitution 
        de cette rançon immorale et inique, dont la France ne sort aucunement 
        grandie, est une obligation. 
         
        2) Donner toute l'information des conséquences terribles du paiement 
        de cette  
        somme faramineuse, sur le développement normal d'Haïti. On 
        sait pertinemment  
        que dès 1828, le gouvernement haïtien devait emprunter auprès 
        des banques  
        françaises pour payer l’infâme rançon. Dès 
        lors, la spirale infernale de  
        l’endettement s'enclenchait. Pendant plus d'un siècle, le 
        pays va se saigner  
        pour rembourser cette dette honteuse7. 
         
         
        3) Rétablir dans un esprit de vérité, de respect, 
        de justice et de bon sens les relations bilatérales avec Haïti. 
        Il faut tout simplement changer de politique. Il faut changer les rapports 
        avec ce pays en privilégiant le dialogue et la négociation. 
        Et dans ce cas, le changement n'est plus un slogan, c'est une exigence. 
         
        "Nous, de cette génération, nous avons la lourde responsabilité 
        de demander pardon, de demander justice et réparation non seulement 
        pour les mauvaises actions des brigands, des criminels et des prédateurs, 
        mais aussi pour l'épouvantable silence des honnêtes gens". 
         
        En nous inspirant de ces paroles combien profond du Dr. Martin Luther 
        King Jr., le Haitian Lawyers Leadership vous prie instamment, au nom de 
        la justice, du bon sens et de la solidarité humaine de signer cette 
        pétition qui exige que l’état français restitue 
        intégralement à la République d’Haïti 
        les fonds qu’elle lui extorqua de force à partir de 1825. 
         
        Pour signer en ligne, allez ý: 
         
        http://www.ipetitions.com/campaigns/restitution4haiti/ 
        (ENGLISH)  
        http://www.ipetitions.com/campaigns/restitutionpourhaiti/ 
        (FRAN«AIS)  
        http://www.ipetitions.com/campaigns/Restitisyonpouayiti/ 
        (KREYOL)  
        or at: http://www.margueritelaurent.com/campaigns/campaignseven.html 
         
         
        Haitian Lawyers Leadership Network  
        June 6, 2004  
        For more information:  
        Contact Our Campaign 7 Leadership Network Coordinator  
        Mr. Jean Saint- Vil (Jafrikayiti)  
        E-mail: Jafrikayiti@hotmail.com 
         
        cc: Erzilidanto@aol.com 
         
         
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